vendredi 16 novembre 2012

Trame


Travailler la circulation entre le noir et le blanc, le plein et le vide, forme et contre forme, point et contre point. Créer des unités, qui sauront se répondre pour former un tout.
Formes en vrac

Après avoir créé mes formes, je les ai regroupées et classées par familles selon leurs ressemblances.
Influences : John MAEDA (arborescence)
Classification

Je n’ai pas réussi à m’enfermer dans une seule de ces familles, j’ai donc créé un visuel qui les regroupait à peu près toutes et ce qui harmonise et lie le tout c’est le mouvement du blanc dans cette composition.
Combinaison


J’ai constaté que j’avais plus tendance à aller naturellement vers des tensions verticales d’où le sens d’observation de ma forme. À la suite de cela j’ai voulu travailler dans un format encore plus tendu. J’ai donc réutilisé mes modules de base pour créer des bandes (la présentation de ma classification a aussi été retravaillée en ce sens). Là aussi, instinctivement, je donnais un sens de lecture à mes bandes allant du haut vers le bas, je rendais une notion de chute, de dé-saturation.
Quelques bandes

Puis je les ai agrandies en approchant le format de mon premier visuel pour voir l’impact visuel que cela rendrait. Sur le moment je n’ai pas su quoi en faire vraiment.

Pour la traduction en 3D de ma composition, je suis allée dans le sens inverse de lecture que je lui donnais en 2D, car je trouvais la chute trop restrictive. Forcément, d’aussi haut que ce soit, ce qui chute se heurte à la limite du sol au bout d’un moment et je n’adhérais pas à cette idée de limite, de stop.
Au contraire j’ai préféré aller vers quelque chose qui s’élève, qui part du sol et qui s’évapore. Ajouter de la transparence à cela enlève encore plus cette idée de limite. Justement, la transparence rend l’espace interminable, étendable à l’infini.
L’infini m’inspire tout de suite quelque chose de monumental, quelque chose qui est si grand et qui part si loin que cela nous dépasse. D’où l’échelle que je donne à mon projet qui dépasse de bien au-delà celle de l’homme.
Influences : Jesus Rafael SOTO, Arthur-Luiz PIZA, Esther STOCKER
Cette idée de parcours, de mouvement, induite par le blanc dans le visuel en 2D en amont, est retranscrite dans cet espace par le mouvement du spectateur lui-même. Je voulais qu’on soit enveloppé par cet amas de formes gigantesques qui s’élèvent, qui nous surpassent, et déstabilisé par ce contraste continuel entre noir et blanc, tant  au sol que dans les airs. De plus la surface réfléchissante des tours renforce cet effet d’étourdissement. 
Influences : Jean TINGUELY, Yaacov AGAM

J’ai voulu utiliser les agrandissements des bandes que j’avais faits auparavant pour créer un autre espace, suivant mes idées d’infini et de perturbation de l’œil, en évitant d’être monotone dans sa représentation. J’ai donc élevé seulement des tours noires, de hauteurs différentes, en saturant  progressivement l’espace.


Association des deux espaces, la question de modulation de parcours est présente.

Au cours de la réalisation de mes espaces, j’ai observé que la transparence induisait un jeu d’ombres et de reflets de lumière. Jeu renforcé lorsque la lumière est d’origine artificielle.
La lumière ne fait pas partie intégrante de mon projet mais c’est une idée à exploiter
Influences : Nicolas SCHÖFFER





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